dimanche 13 avril 2014

Mon printemps du livre à Grenoble

  • Vendredi soir : récupérer à la gare une amie blogueuse, rencontrer un amie d'écriture à l'arrêt de tramway et lui promettre d'aller lui rendre visite à la cité du chocolat Valrhona, fêter le début du weekend avec un verre des terrasses d'Elise (vin blanc fabuleux) chez Jean Louis. Manger des raviolis et des spaghettis al dente al pomodaro e basilico à la Bocca Felice


  • Samedi matin : laisser les cloches de Notre Dame nous réveiller. 

  • Prendre un petit dej parfait au bistrot Sainte Claire (brioche de Tours et jambon aux herbes italien : association parfaite !!!) , boire un café avec Nicole de tisser les mots

  • Filer au petit angle pour se laisser surprendre par un trio d'inconnus dont les voix s'entremêlent parfaitement grâce à un animateur en or. Un romancier, Loïc Merle, une philosophe, Fabienne Brugère, et un dramaturge, Cédric Bonfils, nous livrent leur point de vue sur le thème du printemps : seul et ensemble. 


Ce qui me marque : la fascination de Loïc Merle pour l'émerveillement et la joie dont font preuve les personnes qui se rassemblent dans la rue (et scandent les mêmes slogans, brandissent des drapeaux et sont heureux de faire groupe), les idées de Fabienne sur l'apprentissage de la littérature à l'école (effectué selon un référentiel normé sans laisser la possibilité à l'élève d'exprimer ses émotions à la lecture d'un texte) sur la formation continue (qui devrait permettre des 2ème et des 3ème chance) et sur l'acceptation nécessaire de sa propre vulnérabilité qui ne signifie pas pour autant se positionner en victime.
Une phrase me reste : Nous sommes tous des isolés et nous pouvons, à un moment donné, cesser de l'être. 

  • Rejoindre, Lionel , Denis (un grand oiseau de nuit) et Nicole au Mix pour un déjeuner animé (animation sans lien aucun avec le petit rosé facile à boire et tendu comme je l'aime "Sous la tonnelle") et délicieux. 


  • 14h Il est temps d'aller se jeter corps et âme dans la rencontre entre Brigitte Giraud, Mathieu Riboulet et Danielle Bassez. Et si les mots de Danielle Bassez trouvent peu de résonance avec moi, ceux de Brigitte Giraud et de Mathieu Riboulet le font sans difficulté. J'ai envie de plonger dare dare dans leurs livres. Le corps est un sujet qui me fascine complètement. Je reçois tous les jours des personnes qui veulent modifier leur corps, se sentir bien dedans, faire la paix avec. J'ai malmené le mien. Ce qui me marque : la manière dont Mathieu Riboulet bouge son corps quand il nous parle, la fascination de Brigitte Giraud pour le dedans et le dehors et cette idée qu'il nous faut chaque jour réapproprier notre enveloppe. 



  • 15H 30 retrouver les auteurs sous le chapiteau. Pouvoir échanger longtemps avec Mathieu Riboulet et lui dire combien son livre "Pour Bastien" m'intrigue et me donne envie. Remercier Fabienne Brugère de m'avoir réconciliée avec la philosophie et partir dans une discussions sur le féminisme. Acheter le roman de Loïc Merle pour lire les solidarités invisibles. Revoir avec joie Anne Percin et se faire dédicacer le jour du slip, petit roman pris dans la tornade médiatico politique malgré ses auteurs. 

  • Se désaltérer en terrasse entre blogueurs. Continuer à rêver fort de renouveau. Le croire possible même si ça semble fou. 

  • 20H30 théâtre municipal : Brigitte Giraud lit ses propres textes. Son parti pris : un ton monocorde, elle scande quasiment ses nouvelles douces amères. Les chansons d'Albin de la Simone sont l'écho parfait des mots de Brigitte Giraud au point que je les ai cru écrites pour l'occasion. On me souffle que non. On rit vraiment par moment. Sont forts ces deux là. Clin d'oeil complice avant de quitter la scène. Une heure et quart passée trop vite. 


  • Dimanche même son de cloches à 8h. Même endroit pour le petit dej quand d'autres sont toujours au jet 27 et ne se sont pas couchés. Un tour de marché dans les Halles et j'emmène la blogueuse en pataugas gravir la montée de la Bastille pour qu'elle ait une vue d'ensemble. 


  • Redescendre. Manger des tartines de rillettes de thon dans notre bistrot QG et repartir écouter Martin Page et Arthur Bernard parler de Beckett. Etre prise d'une envie de dormir parce que, non vraiment, on ne comprend pas grand chose aux propos d'Arthur Bernard et on n'a même plus envie de lire le roman de Martin Page du coup. Pourtant j'avais tellement aimé Peut être une histoire d'amour. Bref, laborieux cet échange. La mayonnaise ne prend pas. Etre d'accord quand Martin Page avoue que certains auteurs peuvent impressionner à un point tel qu'on ne les lit jamais. Il fait chaud derrière les baies vitrées, le trio s'assoit quasiment par terre. Le soleil a fait fondre tout dynamisme. 
15h40 Il est temps de raccompagner la blogueuse vers le tram qui la ramène vers le train qui la ramène chez elle. Bon. 

C'était bien le printemps du livre 2014. Parce qu'on était ensemble, tous ensemble.

2 commentaires:

  1. J'aime ton nouveau blog ! J'aime j'aime j'aime ! Entre mots et mets, je te suis avec gourmandise et passion. Merci Lucie !

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    1. @sophie : ro merci !!!! ravie de t'accueillir dans mon nouvel espace !

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