Le magazine Happinez nous invitait la semaine dernière à écrire. La rédaction de ce magazine avait pour cela posté sur sa page Facebook quelques mots auxquels accoler les nôtres.
J'ai saisi cette perche pour me remettre en selle. La bille de mon stylo ne roule plus aussi facilement…Tant pis, je me suis lancée quand même et le mail encourageant de Nathalie Cohen la rédactrice en chef a fini de me convaincre de le publier ici…(en caractère gras le début d'histoire écrit par le magazine)
Trois petits coups se firent entendre à la fenêtre. Elle se retourna et vit un homme et une femme bras dessus, bras dessous, qui semblaient transis de froid. Elle était en train de terminer la mise en place de la salle. Il était tôt pour que les premiers clients arrivent. Elle aimait qu'Yvan, son cuisinier de mari, et elle soient prêts bien à l'avance. Pas question de dresser les tables à la dernière minute ou de finir la cuisson d'un accompagnement. Elle s'approcha de la fenêtre et ouvrit un de ses battants : "Puis je vous être utile messieurs-dames ? Vous désirez réserver ?"
Les jeunes gens lui expliquèrent qu'ils cherchaient une dénommée Emilie, propriétaire d'un restaurant. Qu'ils étaient ses frères et soeurs. Que leur père venait de décéder. Qu'ils avaient découvert chez le notaire l'existence de cette femme avec laquelle ils devaient partager le gâteau - "oh pas une pièce montée vous savez, plutôt un gâteau au yaourt" avait ajouté la jeune femme - Impossible de localiser exactement la ville où cette enfant cachée est installée alors ils écumaient toutes celles du département. Et tous les restaurants.
Emilie crut que son coeur était allé se loger dans son ventre et que ses jambes abritaient soudain une colonie de fourmis rouges. On eut dit qu'elle perdait l'ouïe. De puissants acouphènes l'obligèrent à lire sur les lèvres de ce couple. Elle avait toujours eu un doute. Toujours. Elle ne ressemblait pas à son père. Elle se surprit à guetter dans les traits de ses interlocuteurs une ressemblance avec son propre visage.
Il fallait se reprendre et interroger : "Quel âge a la femme que vous cherchez ?"
Le sien. Exactement.
"Entrez je crois que je sais qui c'est".
Je file acheter le dernier numéro de ce magazine ! Et vous ? vous le connaissez ?
Bravo !!! La bille de ton stylo semble ravie d'avoir repris du service :) J'aime ! Tout en finesse... Les coudes sur la table, ça sonne comme un titre de roman, non ?
RépondreSupprimermerci beaucoup pour ton commentaire encourageant !!! un roman, oui…il va me falloir reprendre une meilleure cadence d'écriture pour cela;..
SupprimerTrès belle plume! Quel dommage que cela se termine si vite ... On veut la suite !
RépondreSupprimer@marina : merci !!!
SupprimerA quand la suite ?!! ;0) J'ai acheté ce numéro et je trouve ce magazine très sympathique, il sort vraiment de l'ordinaire et il est visuellement très réussi !! Mais un peu cher tout de même, surtout qu'il n'est pas le seul que je lis
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